Et si ton vrai blocage n’était pas le pardon… mais l’attente de justice ?
Ce que j’ai découvert quand j’ai voulu réparation… et que j’ai failli me perdre moi-même
Je ne reconnaissais plus la femme que j’étais devenue
Je voulais juste qu’il comprenne.
Je voulais qu’il réalise à quel point ses mots, ses actes m’avaient blessée.
Je voulais qu’il ouvre enfin les yeux.
Et à force d’attendre une réparation… j’ai commencé à exploser.
Pas juste en larmes.
Mais en cris. En violences verbales.
J’avais des envies de fuir. De tout casser. Et parfois même, dans un moment de tension, j’ai senti une colère monter que je ne reconnaissais pas.
» Mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Ce n’est pas moi, ça… »
Ce n’était pas un manque de pardon. C’était un trop-plein de douleur.
Pas seulement à cause des tensions dans le couple.
Mais parce que tout s’entremêlait :
la maladie
la peur
l’épuisement
la solitude
J’avais l’impression de porter un poids que personne ne voyait vraiment.
Je devais rester forte, tenir debout pour les autres… alors que moi-même, je me sentais en train de couler.
C’était un trop-plein d’injustice non digérée.
Un trop-plein de dénis, d’ignorance, de décisions prises sans moi, d’émotions rentrées.
Un trop-plein de manque de reconnaissance… même de la part de Dieu, parfois.
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Je disais vouloir la paix… mais j’étais en train de me consumer
Tu aimerais que ton conjoint devine tes besoins, qu’il comprenne sans que tu aies à dire qu
Je pensais que mon combat, c’était “lui faire comprendre”.
Qu’il ouvre les yeux, qu’il réalise ce que je vivais.
Mais mon vrai combat, en réalité… c’était de ne pas me perdre moi-même dans ce chaos intérieur.
De ne pas me laisser défigurer par la colère.
De ne pas laisser la peur dicter mes mots.
De ne pas laisser la frustration m’éloigner de qui j’étais profondément.
Quand on veut justice, mais qu’on devient injuste à notre tour
Ce n’est pas facile à dire. Mais parfois, on devient ce qu’on déteste.
On commence avec une quête sincère : être entendue, respectée, réparée.
Mais à force de ne pas être écoutée… on se met à hurler.
À force de ne pas être prise en compte… on se met à imposer.
Et à force d’avoir été rabaissée… on devient celle qui rabaisse.
On justifie nos explosions parce qu’on a été humiliée.
Ce n’est pas conscient. C’est un mécanisme de défense, un réflexe de survie.
“Je ne vais plus me laisser faire.”
“Je vais lui montrer ce que ça fait.”
Et on finit par justifier des mots durs, des attitudes que nous-mêmes, on aurait trouvées inacceptables chez l’autre.

Non, ce n’est pas parce qu’on est mauvaise. C’est parce qu’on est blessée.
Mais la blessure ne justifie pas la destruction.
Oui, c’est humain.
Oui, c’est compréhensible.
Mais ce n’est pas une voie de guérison.
Parce qu’en agissant ainsi, on ne soulage pas la douleur.
On ne fait que l’amplifier.
Et parfois, on rajoute des couches de culpabilité sur une souffrance déjà lourde à porter.
Se regarder en face : ce n’est pas se condamner, c’est se libérer
À un moment, j’ai dû m’arrêter.
Pas parce que les choses s’étaient arrangées.
Mais parce que je ne pouvais plus continuer à m’abîmer intérieurement.
Je me suis regardée en face. Vraiment.
“Qu’est-ce que cette épreuve a fait sortir de moi ?”
Et la vérité, c’est que tout n’était pas beau.
Oui, j’avais été blessée.
Mais ce qui sortait de ma bouche, parfois…
Ce que je laissais mûrir dans mon cœur…
Ce n’était pas juste. Ni sain. Ni aligné avec la femme que je voulais être.
Et tu sais quoi ?
Reconnaître ça… ça m’a libérée.
Ce n’est pas en se justifiant qu’on guérit. C’est en se laissant ajuster.
Pas par les autres. Par Dieu.
Il ne m’a pas montrée du doigt.
Il m’a tendu un miroir.
Et dans ce miroir, j’ai vu une femme fatiguée, blessée, mais encore précieuse.
Une femme qui avait juste besoin de déposer le fardeau, de se relever…
et de retrouver sa paix, même si les circonstances ne changeaient pas tout de suite.
Parfois, c’est l’entourage qui voit ce qu’on ne voit plus
De l’éloignement.
Une remarque à demi-mot :
“Tu es agressive…”
“Tu ne te rends pas compte, mais tu blesses…”
Et notre première réaction, c’est souvent :
“Ils ne savent pas ce que je vis.”
Et c’est vrai.
Mais parfois, ils voient ce que nous, on ne veut pas voir.
Est-ce du déni ou parce qu’on est trop fatiguée pour réaliser à quel point notre manière de parler, de réagir, d’imposer… peut devenir destructrice ?
Tu peux être blessée… et en même temps blessante
Tu peux être en détresse… et devenir toxique dans tes réactions.
Oui, parfois, ce qu’on dégage devient toxique.
Pas parce qu’on est une “mauvaise femme”.
Mais parce qu’on a laissé la douleur prendre le contrôle.
Et dans cette zone-là, même sans le vouloir, on peut :
blesser ceux qu’on aime
créer une atmosphère étouffante
nourrir la confusion et la peur chez les autres
Bonne nouvelle : ce n’est pas une fatalité
Tant que tu en prends conscience, il y a un chemin de retour.
Un chemin de restauration.
Un chemin pour redevenir celle que tu es vraiment.
Et tu sais quoi ? Le pardon commence parfois par soi
Se pardonner de s’être laissée consumer
Se pardonner d’avoir été emportée
Et demander à Dieu de nous restaurer… de l’intérieur
🎥 Une vidéo à voir si tu vis ça en ce moment :
Je t’y partage cette prise de conscience brutale, et comment Dieu m’a ramenée à l’essentiel.
Ce que je dis sur mon couple peut s’appliquer à tant d’autres domaines : blessures familiales, conflits internes, relations brisées, douleur silencieuse…
Tu n’es pas seule à ressentir ça.
Mais tu peux décider de ne pas t’arrêter là.
Et avancer… avec vérité, et avec grâce.
Tu n’as pas à rester figée dans la version blessée de toi-même.
La restauration commence par un regard vrai… et une main tendue vers Celui qui guérit en profondeur.
Sois fortifiée,

Et n’oublie pas…
"La transformation viendra de TOI, pour ensuite toucher ton mari et se déverser sur ta famille."
- Vanessa Andréas
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JOURNAL "COEUR À COEUR" POUR L'ÉPOUSE GUERRIÈRE
Parce que prendre soin de son cœur et de sa relation avec Dieu est essentiel pour aimer pleinement.