Chaque maison devrait être un abri sûr pour chacun qui y vivent. Bien plus même…on doit pouvoir s’y élever, grandir émotionnellement et spirituellement.
Alors que l’on pense automatiquement au bien-être et à la sécurité de nos enfants, il peut arriver que nous-mêmes en tant que mère, en tant qu’épouse, on se sente dans notre propre maison, comme dans une prison. Et je ne parle pas là de violences conjugales.
J’étais déprimée.
Je peux le dire maintenant, car par la grâce de Dieu, je ne le suis heureusement plus. Mais ce n’est pas un épisode que j’ai facilement partagé, probablement à cause de la honte. Et même si cela pouvait se justifier parce que nous venions de traverser une des grosses tempêtes de notre vie, juste l’idée de me savoir étiquetée comme dépressive aggravait ma honte. Je ne voulais tout simplement pas l’admettre car à l’époque, pour moi, dépressive voulait dire que j’étais faible.
J’écris donc ceci, dans l’espoir d’aider d’autres femmes, des mères, des épouses, qui se sentent coincées et qui ont besoin d’un coup de main pour s’en sortir.
Il y a quelques années donc, la dépression s’est insidieusement glissée dans ma vie bien remplie et occupée et m’a lentement privé de joie. Une fois, la tempête « contrôlée », je pensais m’en être sortie. Mais j’avais commencé à perdre goût à beaucoup de choses. Je portais un masque. Extérieurement, tout semblait bien aller, mais secrètement, j’étais malheureuse.
Ma vie de couple était loin de celle que j’avais espérée mais je ne pouvais pas en parler. Je n’avais même plus la force de me battre, et encore moins de volonté pour prier pour la restauration de mon mariage.
Et par dessous tout, j’étouffais dans mon rôle de mère. J’aimais mes enfants mais j’avais du mal à apprécier chaque moment passé avec eux. Quel tableau décevant me disais-je ! Toujours est-il que mes enfants sont restés ma priorité. Et je pense d’ailleurs, que cela a contribué d’une certaine façon à m’enliser encore plus dans la dépression, car je faisais passer les besoins de mes enfants en premier. Moi, mon état dépressif, passait après. Je n’arrivais pas à concevoir que je pouvais m’occuper de moi d’abord.
Je me sentais piégée dans ma propre maison.
Vanessa Andréas
Même si bien souvent je me plaisais dans mon rôle de mère et j’étais reconnaissante de les avoir, la charge mentale devenait insupportable. Je perdais patience facilement, je criais souvent, j’avais une telle colère enfouie en dedans de moi. À cela se sont ajoutés mes problèmes de santé.
Intérieurement, mon sentiment de malheur m’étouffait lentement.
Je n’étais pas comblée, j’étais frustrée, je ressentais un énorme vide. Je rêvais juste de pouvoir m’enfuir, m’isoler, même si je me sentais seule.
Je me sentais piégée dans ma propre maison.
Et le regard des autres m’emprisonnait également. J’avais peur de leur jugement. Je me remettais en cause, en tant que personne, en tant que parent et en tant qu’épouse.
J’étais perturbée dans mon fonctionnement au quotidien. J’ai pris du poids. J’essayais de tout faire à la maison pour avoir un semblant de contrôle. Mais plus j’essayais de m’organiser, plus j’avais un poids qui se rajoutait sur mes épaules.
Le stress lié au paiement des factures, à l’équilibre entre le travail et les obligations familiales, ma vie de couple et la culpabilité tenace de ne jamais être assez présente pour mes enfants oscillaient constamment entre « c’est bon, je gère » et « je n’y arrive plus, c’est trop lourd ». J’étais dans des montagnes russes émotionnelles.
Ma famille vivait à des milliers de kilomètres, mais nous avions une pincée d’amis proches autour de nous et je rends grâce chaque jour de les avoir dans nos vies. Particulièrement, une amie, Alice, qui a été d’un soutien inimaginable.
Le stress lié au paiement des factures, à l'équilibre entre le travail et les obligations familiales, ma vie de couple et la culpabilité tenace de ne jamais être assez présente pour mes enfants oscillaient constamment entre « c’est bon, je gère » et « je n’y arrive plus, c’est trop lourd ». J’étais dans des montagnes russes émotionnelles.
Avec le recul, je regrette de ne pas avoir donné de priorité à mes besoins, même en tant que maman. Demander de l’aide est une façon de s’habituer à prendre du temps et de l’espace pour s’occuper de soi. Faut aussi savoir qu’à l’époque, je n’avais pas compris ce que voulait réellement dire « prendre soin de soi ».
Bref, pourquoi je te raconte tout ça ?
C’est parce qu’après des années de travail sur moi, d’apprentissage, de guérisons, j’ai réalisé que je n’étais pas juste submergée à l’époque parce que je ne savais pas gérer mon temps. Mais plutôt parce que mes piliers de vie ont été ébranlées.
Et c’est ce que j’ai eu à cœur de partager au travers de mon programme « Intentionnelle – vers un nouvel équilibre ».
Oui, nous aborderons des éléments d’organisation et de gestion du temps parce qu’ils sont essentiels.
Mais c’est bien plus que cela.
Nous pouvons être parfaitement organisée et tout de même nous sentir vide et triste dans nos rôles respectifs d’épouse et de maman. Nous pouvons proclamer de nos bouches que nos enfants sont notre priorité, mais dans la réalité de nos actions, il en est tout autre. Même si notre mariage bat de l’aile, qu’est ce que le Seigneur attend de nous ? Faut-il rester ou partir ?
Mon désir est alors que toi aussi tu trouves épanouissement dans ces rôles, en tant que femme multi-casquettes, et que ta maison soit un abri sûr pour chacun qui y vivent, y compris toi.
3 ressources au secours de la femme épuisée et submergée
1. Ta relation avec Dieu
Lorsque tu priorises ta relation avec Dieu, tu bâtis une relation étroite avec Lui.
Tu commences alors à voir les choses à travers ses yeux. Un lien se crée dans l’amour, une communication se nourrit et une confiance s’établit.
Tu l’invites à entrer dans ta vie et au fur et à mesure que votre relation s’approfondit, tu vois comment Dieu dirige ta croissance, comment il guide chacun de tes pas alors que tu traverses monts et vallées.
2. La vision (ton pourquoi)
La vision est l’outil que Dieu utilise pour te guider vers ton but, celui qu’il a créé pour toi. Elle est une partie de la boussole qui te conduit vers une vie pleine de sens. Et cette boussole comprend également tes valeurs, ta mission et ton « code de conduite ». Tu trouves alors ton « pourquoi ». Et lorsque ton « pourquoi » est en avant de tout ce que tu fais, cela t’aide à prendre des décisions. La vision te donne une direction. Elle te permet de mieux identifier tes tâches à faire, elle te prévient de certaines erreurs, elle te permet d’éviter de gaspiller des ressources.
Considère la vision comme la destination et les objectifs comme un moyen d’y parvenir.
De nombreuses personnes se fixent des objectifs qui n’ont rien à voir avec leur propre vision de la vie. Ils se basent sur ce qu’ils croient devoir vouloir, ou sur ce qu’ils pensent que les autres attendent d’eux. Et pourtant, lorsque tu es au clair sur ta vision, tu peux évaluer si tes actions, ton attitude sont alignés avec elle.
3. Ton organisation
Pourquoi ton organisation va être importante ? Parce que chaque minute de ton temps est un cadeau.
Et l’objectif de la gestion du temps et de l’organisation est de s’assurer que tu as du temps pour les choses qui comptent le plus.
Voilà pourquoi il est primordial de prioriser, d’accomplir d’abord les tâches les plus importantes pour qu’elles ne soient pas évincées par des choses d’apparence urgentes et/ou des choses d’ordre secondaires.
Lorsque tu dis oui à quelque chose, tu dis non à autre chose. Ne laisse plus ce non être ta famille.
Le but ultime de la vie de famille est de créer un environnement dans lequel chacun puisses s’aimer, se soutenir, grandir, s’épanouir et devenir tout ce que Dieu a créé pour chacun de vous.
Bâtir ce foyer sûr et favoriser des relations saines est le travail le plus important que tu auras à faire. Lorsque tu en fais ta priorité, les autres choses se mettront en place.
Tout comme dans le monde des affaires, chaque famille connaît des difficultés. Faire fausse route ne signifie pas que tu as échoué. Cela signifie simplement que tu peux corriger le tir.
Et si tu es prête à faire ce pas, inscris-toi au Programme « Intentionnelle – vers un nouvel équilibre ».